jeudi 16 juin 2011

Texte sur la famille : Quatre murs et un toit, Benabar

Vous allez commencer à penser que je suis gaga de Benabar. Je ne sais pas, mais ce qui est certain c'est que beaucoup de ces chansons ont une forte résonance avec ce que je ressens. Les paroles de cette chanson m'évoquent à la fois le couple à venir et ce qu'il construira, mais aussi son lien avec ses propres parents... Je suis très attachée aux maisons de famille (ce qui est assez étrange étant donné que mes parents n'ont jamais eu véritablement de chez eux), à ce qu'elles véhiculent et aux souvenirs qu'elles renferment. Donc voilà un peu de lecture ! En plus, je l'imagine parfaitement lu à plusieurs voix...

Bon, la chanson est pas en bonne qualité sur youtube, donc je vous laisse aller l'écouter sur Deezer ou autre !

Un terrain vague, de vagues clôtures, un couple divague sur la maison future.
On s'endette pour trente ans, ce pavillon sera le nôtre, et celui de nos enfants corrige la femme enceinte.
Les travaux sont finis, du moins le gros œuvre, ça sent le plâtre et l'enduit et la poussière toute neuve...
Le plâtre et l'enduit et la poussière toute neuve.

Des ampoules à nu pendent des murs, du plafond, le bébé est né, il joue dans le salon.
On ajoute à l'étage une chambre de plus, un petit frère est prévu pour l'automne.
Dans le jardin les arbres aussi grandissent, on pourra y faire un jour une cabane...
On pourra y faire un jour une cabane.

Les enfants ont poussé, ils sont trois maintenant, on remplit sans se douter le grenier doucement.
Le grand habite le garage pour être indépendant, la cabane, c'est dommage, est à l'abandon.
Monsieur rêverait de creuser une cave à vins, Madame préfèrerait une deuxième salle de bain...
Ça sera une deuxième salle de bain.

Les enfants vont et viennent chargés de linge sale, ça devient un hôtel la maison familiale.
On a fait un bureau dans la p'tite pièce d'en haut, et des chambres d'amis, les enfants sont partis.
Ils ont quitté le nid sans le savoir vraiment, petit à petit, vêtement par vêtement...
Petit à petit, vêtement par vêtement.

Ils habitent à Paris des apparts sans espace, alors qu'ici.. y'a trop de place.
On va poser tu sais des stores électriques, c'est un peu laid c'est vrai, mais c'est plus pratique.
La maison somnole comme un chat fatigué, dans son ventre ronronne la machine à laver...
Dans son ventre ronronne la machine à laver.

Les petits enfants espérés apparaissent, dans le frigo, on remet des glaces.
La cabane du jardin trouve une deuxième jeunesse, c'est le consulat que rouvrent les gosses.
Le grenier sans bataille livre ses trésors, ses panoplies de cow-boys aux petits ambassadeurs,
qui colonisent pour la dernière fois
la modeste terre promise, quatre murs et un toit.

Cette maison est en vente comme vous le savez, je suis, je me présente, agent immobilier.
Je dois vous prévenir si vous voulez l'acheter, je préfère vous le dire cette maison est hantée.
Ne souriez pas Monsieur, n'ayez crainte Madame, c'est hanté c'est vrai mais de gentils fantômes.
De monstres et de dragons que les gamins savent voir,
de pleurs et de bagarres, et de copieux quatre-heures,
"finis tes devoirs",
"il est trop lourd mon cartable",
"laisse tranquille ton frère",
"les enfants : à table !".
Écoutez la musique, est-ce que vous l'entendez ?
Écoutez la musique, est-ce que vous l'entendez ?
Écoutez la musique, est-ce que vous l'entendez ?


Une petite maison qui accueillera bientôt une famille du côté de Dublin...

7 commentaires:

  1. J'adore cette chanson ! J'ai des frissons à chaque fois que je l'écoute :)

    D'ailleurs, j'aime beaucoup tout le dernier album de Benabar. Ma préférée, je crois, c'est celle où il essaie d'endormir son enfant. Ca sent le vécu :)

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  2. Chanson bien chouette, enfin tu prêches une convaincue là, moi j'adore Bénabar.
    Et O_o trop belle la maison Irlandaise !!

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  3. Mademoiselle Dentelle, j'adore aussi la fausse berceuse...
    Allez on joue franc jeu, on met carte sur table,
    si tu t'endors je t'achète un portable,
    un troupeau de poneys, un bâton de dynamite,
    j'ajoute un kangourou si tu t'endors tout de suite.

    Sinon, la maison irlandaise est trop belle mais elle fait 55 m². Je sens que la petite famille va vite être à l'étroit...

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  4. Ah voui, on dirait pas comme ça, ça fait plus grand.

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  5. Elle me fait pleurer cette chanson, elle est trop triste!

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  6. C'est marrant, elle a beau à la fin évoquer la mort de façon toute détournée, je la trouve tellement belle, que non, je ne la trouve pas triste...

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  7. Mam'Zelle Mondaye17 juin 2011 à 20:34

    c'est rigolo mais elle me fait exactement penser au nouveau couple, à la famille à venir comme aux parents. Pareil, je ne la trouve pas triste mais justement pleine de je ne sais quoi !!!
    bonne idée à mon sens que d'intégrer cette chanson (je pense qu'on le fera d'ailleurs)

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