Un mariage avec de vrais gens : Clémence + Eric (1)

Voilà un mariage aperçu sur le blog de Claude Masselot, interviewée déjà sur Les Aventuriers de la Vie. J'ai eu un gros craquage sur le porte-alliance, et j'ai souhaité interviewer Clémence et Eric. Et tous les deux m'ont répondu avec enthousiasme. Avec tant d'enthousiasme qu'on va se la jouer feuilleton, sinon l'article serait beaucoup trop long.

Il faut dire que je les ai bombardés de questions, car leur mariage m'a vraiment beaucoup plu : en Alsace, beaucoup de choses faites maison, une cérémonie laïque, beaucoup de gaieté, de tendresse et de la bière au vin d'honneur... Autant vous dire que j'étais sous le charme et que j'aurais avec plaisir fait partie des invités !

Les mariés : Clémence et Eric

Mariés du 11 juin 2011

Mairie : Riedisheim, Haut-Rhin

Lieu pour la fête : Domaine de Beaupré, Guebwiller, Haut-Rhin

On va commencer par LE truc qui m’a fait craquer pour votre mariage : le porte-alliance Harry Potter ! Alors déjà, je veux connaître la technique (ayant lamentablement échoué sur la même idée), et puis ensuite, qu’est-ce que cela dit de vous deux ? En quoi cela vous ressemble ?

Clémence : Pour la technique, je laisse la parole à mon homme car c’est lui qui a tout fait !

Nous sommes tous les deux de grands lecteurs et les livres tiennent donc une grande place dans nos vies (et dans notre appartement du coup !). En fait, nous avions depuis longtemps cette idée de prendre un livre découpé comme porte-alliance, sans savoir lequel choisir… et c’est par un chouette hasard que nous sommes un jour tombés sur une photo d’un Harry Potter découpé comme porte-alliance. Nous avons tous les deux adoré la série de romans et c’est même devenu une sorte de concours du « celui qui arrivera à finir le plus vite » ! Comme nous avions tous les deux acheté les livres avant de vivre ensemble, nous en avons plusieurs en double, dont le numéro 7 avec le chapitre « The Wedding ». 

Eric : Pour le découpage en fait, la méthode est assez simple, mais elle est malheureusement très longue à mettre en œuvre. J’ai défini sur la page de base un rectangle avec des dimensions fixes, et aussi mesuré les distances par rapport aux bords. Ensuite, j’ai découpé ce rectangle tracé au crayon avec un cutter. Le truc aussi, c’est que si on ne fait pas attention, le cutter a tendance à s’enfoncer un peu n’importe comment dans le papier... En plus, s’agissant d’un livre relié, les pages forment un arc, donc si j’avais creusé droit depuis la première page, le résultat n’aurait pas été droit. Du coup, je découpais les pages deux par deux au cutter, avec une protection pour les pages suivantes (carton, couverture plastique…), avant de retracer le rectangle sur les pages suivantes, de les découper, etc. 

 (sinon, je confirme que c'est horriblement fastidieux, la réalisation d'un hollowed-out book...) 

Aussi, on a poussé assez loin le souci du détail. La page de départ, c’est le chapitre 8, « The Wedding ». Mais en fait le livre est assez sombre, et ce chapitre c’est un peu le dernier heureux avant une longue, longue suite de déboires. Du coup le défi a été de s’arrêter sur une page qui respire l’amour et l’humour. Dans ce tome, pas facile, mais on s’est fixés sur le retour de Ron après la destruction du premier Horcrux. 

J’aime particulièrement cette photo des prépas, avec le petit sourire en coin… A ce moment-là, qu’est-ce qui te passait par la tête Clémence ? 

Clémence : Je me souviens très bien de ce moment précis ! Je venais de mettre le collier et les boucles d’oreille. On ne le voit pas sur la photo, mais j’en porte une différente à chaque oreille, car je n’avais pas encore fait mon choix… J’avais emmené deux paires d’anciennes boucles d’oreille blanches (pour le quelque chose de vieux), une simple perle blanche et des tombantes! Ma petite moue exprime un mélange de «Laquelle choisir ? Est-ce que je suis belle ? Est-ce que tout va bien se passer ? Est-ce que ça lui plaira ?». 

Et sinon le choix de la tenue, ça c’est passé comment ?

Clémence : J’ai fait deux séries d’essayage, une fois chez Pronuptia et une fois chez Complicité. La deuxième fois était la bonne ! Ma maman et ma meilleure amie / super témouine m’ont accompagné pour ce moment unique dans la vie… j’étais heureuse de les avoir à mes côtés, pour me rassurer dans mon choix et tout simplement pour passer un bon moment entre femmes. Le moment des essayages est un de ceux que j’attendais le plus au début des préparatifs. C’est très bizarre de se retrouver au milieu de toutes ces robes de princesses et d’en choisir une seule ! 

J’avais au préalable fait une liste et j’ai essayé cinq modèles différents, mais nous avons toutes les trois eu un coup de cœur immédiat pour le modèle Eglantine de chez Emilie des Prés. J’aime le côté princesse-bohême apporté par le bustier sur lequel on trouve des plumes et petites fleurs. Ca collait aussi parfaitement avec notre envie de faire une cérémonie laïque en extérieur. Et elle m’allait très bien !

En ce qui concerne mes ballerines bleues, c’était mon petit caprice de future mariée ! J’ai mis beaucoup de temps à trouver le modèle qui me plaisait ! J’ai finalement choisi ce modèle « Je voudrais… être une princesse ». J’étais ravie de voir les réactions étonnées des gens. Je crois que ça a surpris mais ça a aussi beaucoup plu !

Eric : Pour mon costume, j’ai commencé par chercher dans différentes boutiques, avant de visiter, comme souvent, le magasin Devred de ma ville. La quasi-intégralité de ma garde-robe habituelle vient de cette enseigne ! Je ne voulais pas d’un costume noir, et je pensais à du brun-chocolat pour s’accorder aux couleurs qu’on avait initialement choisi pour notre mariage (ivoire/chocolat), mais finalement le gris taupe faisait lui aussi très « mariage ». Le défi était de trouver les bons accessoires pour différencier le marié de l’assemblée. J’ai donc trouvé des chaussures de la même couleur chez André… et une chemise ivoire pour rappeler la robe, c’est une Kenzo. 

Le moment de la rencontre : comment était ce moment-là dans la journée marathon que constitue le mariage ? En regardant les photos, on a le sentiment d’une petite parenthèse privilégiée. Est-ce le cas ? (et Eric, comment l’as-tu trouvée Clémence ?)

Clémence : Le moment de la rencontre a été totalement improvisé dix minutes avant l’arrivée d’Eric et de ses témoins ! Nous sommes sortis dans le jardin de mon papa et Claude m’a proposé de me cacher avant de rejoindre doucement Eric… je trouvais l’idée géniale !

Au moment où ils sont arrivés, j’ai couru vers ma cachette… sans mon bouquet que j’avais laissé à l’intérieur ! Le pauvre a du attendre quelques minutes planté au milieu du jardin jusqu’à ce qu’on m’amène un bouquet, qui n’était pas le mien, mais celui de la voiture! On m’a ensuite amené le bon, et comme il sortait du vase, je me souviens que l’eau me dégoulinait sur les bras et sur la robe… J’ai eu un petit fou-rire dans ma cachette, mais j’étais aussi très impatiente de le rejoindre pour qu’il me voie enfin en mariée ! Quand il s’est retourné, il était tout intimidé et osait à peine me toucher. Mais dans ses yeux, je ne voyais que du bonheur.

Je garde un très bon souvenir de ce moment qui n’étais pas prévu au programme. Nous étions entourés de quelques-uns de nos proches, mais j’avoue que pendant quelques minutes, j’ai oublié tout ce qui se passait autour de nous !

Eric : J’étais particulièrement stressé à cet instant, parce que contrairement à la mariée, qui s’est préparée toute la matinée, nous les mecs sommes allés préparer le Domaine, régler les derniers détails, habiller la voiture… Tout pour s’occuper, penser à autre chose, car je suis très stressé. A ce moment là par contre, ce n’était plus possible de préparer, on y était ! J’étais très raide, je n’osais pas beaucoup bouger pour ne pas abimer mon costume et ma boutonnière.

Quand Clémence est arrivée (après une mise en scène-torture où tout le monde la voyait sauf moi « ah elle est magnifique, etc…), j’étais très très ému, assez émerveillé… Et en même temps, je n’osais pas vraiment aller vers elle, comme si j’avais peur de la casser ou de me réveiller trop rapidement.

C'est adorable, le marié qui a peur d'abîmer sa jolie mariée, non ? Voilà, c'est tout pour aujourd'hui, la suite demain !